3 place de la Mairie
55100 Bras sur Meuse
03.29.84.51.59
Bras-sur-Meuse
Bras-sur-Meuse
Bras-sur-Meuse
  • Bienvenue
    30/07/2020
    Le
    La commune de Bras-sur-Meuse appartientau canton de Belleville-sur-Meuse...
La Meuse en Douce

Un peu d’histoire

Le promeneur de Bras cherchant la fraîcheur se rend de son pas calme mais décidé vers les magnifiques bois coiffant les Côtes ou se rapproche du canal qu’il est facile de suivre par les chemins du halage. La tranquillité est toujours assurée, la nature est si proche de nous.

Comme un vieillard qui ralentit ses activités, le canal accuse son âge et voit son trafic se raréfier; ses rides sont de plus en plus apparentes et il a bien du mal à rester droit. Ses flancs sont si usés que l’hémorragie est partout imminente et l’on se demande comment ses berges parviennent encore à retenir les tonnes d’eau qui s’y prélassent. Lorsque l’on voit les superbes yachts nordiques glisser vers le sud, on a peine à croire qu’ils ne vont pas donner le coup de grâce aux digues malades et lamentablement s’échouer dans les parcs ou le colza du Dominique ou du Guy. Spectacle saisissant. Le batelier n’aurait plus qu’à transformer son vaisseau déchu en boîte de nuit en attendant quelque hypothétique déluge. Mais quel âge a-t-il au fait?

Le canal de l’Est branche Nord

Concurrencé par le rail et la route, le canal fatigué tient bon. Depuis 1970, les voies navigables trouvent un regain d’activité avec le développement du tourisme fluvial et les coquets bateaux de plaisance étrangers remplacent peu à peu les péniches et rendent le trafic saisonnier. Optimal à la fin des années 80, il se stabilise aujourd’hui. Dans notre région, la clientèle est composée à 70% d’étrangers, surtout hollandais, voyageant dès le printemps jusque tard en automne. Appartenant au réseau des Voies Navigables de France, le service de la NNE possède 1400 kilomètres de rivières et de canaux, couvrant la Lorraine, la Champagne-Ardenne et la Franche-Comté, dont 250 en Meuse empruntant les méandres du fleuve et son canal. Des efforts sont mis en oeuvre pour restaurer ce réseau et améliorer l’accueil des touristes, avec des points-plaisance offrant confort et sécurité; Stenay, Dun, Consenvoye, Verdun, Troyon, Saint-Mihiel…,autant de lieux où il est agréable de faire escale. La Meuse au fil de l’eau permet de vivre au ralenti, à travers un paysage essentiellement agricole et forestier. Bordé de rangées de peupliers filiformes, de saules majestueux, d’aulnes sages et de tilleuls odorants, le canal offre le temps d’une croisière un dépaysement total, au coeur d’une nature attachante, sans effaroucher une faune innombrable. En louant un bateau on peut, même sans permis, apprendre à franchir une écluse, naviguer au rythme des bateliers d’autrefois, loin du bruit et de l’agitation de notre société. C’est un moyen de découvrir la richesse de notre patrimoine sous un angle nouveau,en étant libre de s’arrêter librement pour visiter l’arrière-pays à pied ou à vélo, à la rencontre des trésors architecturaux ou des tables gourmandes.

Fonctionnement de l’écluse de Bras

Voilà plusieurs années déjà que les éclusiers de Bras, Champ, Samogneux, Brabant et Consenvoye travaillent en équipe pour effectuer le service mobile des cinq écluses, neuf mois par an. Trente-neuf heures par semaine, ils assurent à tour de rôle l’entretien ou le passage des bateaux qu’ils suivent d’une écluse à l’autre en voiture. La navigation ne s’arrête que huit jours. Le reste de l’année, on peut y circuler en fonction des saisons de 6 heures 30/7 heures 30 le matin jusque 17 heures 30/19 heures 30 le soir.

L’éclusière

Depuis mai 2000 Edith Rogissart tient le poste sur Bras, point stratégique et gagnant en importance avec la reprise des chargements au silo de la coopérative agricole EMC2. Maman de deux enfants, dont le mari travaille lui aussi comme éclusier pour VNF elle a été reçue fin 1996 comme agent d’entretien et a d’abord travaillé à Lunéville dans l’équipe rivière de la subdivision de Nancy avant de devenir brasilienne. Peu prédisposée d’emblée à ce travail par sa constitution menue et sa frilosité, elle a dû retrousser ses manches pour s’adapter à ce métier qu’elle affectionne. Débroussailler le long des berges de la Meurthe, retirer les embâcles qui gênent l’écoulement des eaux surtout en cas de crue pour préserver notamment les ponts, tronçonner, tirer des câbles et des élingues, conduire une barque: la tâche par tous les temps est rude et nécessite de gros efforts physiques. C’est la défense des berges qui lui plaît le plus. En liaison avec l’environnement, elle se fait par fascinage c’est à dire uniquement avec du végétal, essentiellement du saule. Première femme de la subdivision de Verdun titulaire de ce genre de travail, notre éclusière manie la débroussailleuse, la motofaucheuse, la pelle et la pioche, ou peut être amenée à intervenir sur le barrage de Belleville. Le trafic des bateaux de plaisance sur le canal est riche en relations humaines et lui permet de mettre son anglais en pratique avec les nombreux néerlandais de passage.

L’été

En juin, juillet et août, le tourisme fluvial bat son plein et le service de la Navigation du Nord Est recrute des vacataires pour un travail sportif par excellence: tourner sans mollir la manivelle qui actionne les vantelles et les portes de l’écluse durant les 13 heures de garde. Pas facile au début, même s’il reste parfois du temps pour taquiner le goujon. Si peuvent passer simultanément jusqu’à 4 yachts ou 6 souchets, petits bateaux sans permis, il arrive à l’éclusier d’effectuer 6 ou 7 fausses éclusées. Le sas est toujours au niveau du bief d’amont, prêt à accueillir un bateau depuis Verdun, qu’il vienne de passer l’écluse ou qu’il sorte du port fluvial. Quand au contraire le bâtiment arrive du bief en aval, l’éclusier de Champneuville prévient celui de Bras afin qu’il prépare son écluse. 2 coups pour un yacht ou une péniche vide, 4 coups pour un «chargé», qui mettent respectivement trois quarts d’heure ou une heure et demie pour parcourir les 8 kilomètres de bief.

Bras-sur-Meuse
7 °C, Nuageux
Vent:
Humidité: 81%